Mercredi (1ère journée)

 

Mon équipement au complet
Après avoir souffert lundi et mardi (surtout mardi après avoir lu le 1er compte-rendu de la Chef) à la pensée que le festival avait commencé sans moi (des impératifs de mission me maintenant éloigné d’Annecy), le mercredi matin, vers 9 H 15, je peux enfin dire, « J’y suis ». Premier choc, la foule. On a beau être prévenu, ça fait un choc : 45 minutes d’attente pressuré dans une file d’attente anarchique pour récupérer ses contremarques de la journée, ça calme, surtout quand on vous dit qu’il n’y en a plus pour la séance où vous devez vous rendre. Heureusement, j’avais déjà pris contact avec E et la Chef qui, outre bénéficiant d’un régime de participation au festival différent, commençaient à être rodés et avaient réservé un siège pour moi dans cette belle salle qu’est le théâtre. Notre première rencontre est d’ailleurs mémorable : « Salut E ! Ça va ? » et un peu plus tard, « Salut Chef ! Ça va ? Pas trop fatiguée ? A quelle heure as-tu mis le compte rendu de la journée en ligne ?». C’est là que l’on voit qu’avec moi, il y a deux poids, deux mesures dans mes dialogues. Etant entré dans la salle par la bande (ceux qui n’ont pas eu de contremarque peuvent espérer rentrer s’il reste de la place dans la salle une fois la séance commencée) et bénéficiant de la place « réservée » entre eux deux, me voilà enfin dans le grand bain du festival. A moi les images qui bougent.
Voici l'entrée principale du festival
Bonne entrée en matière avec les avions qui volent dans la salle en attendant le début de la séance et le fameux slogan des étudiants en animation « Le Lapin ! Le lapin ! ». Mais ensuite, heu... ça ne commence pas très bien. Ce n’est qu’avec Show & Tell (un court australien en images de synthèse) que j’ai enfin quelque chose qui me plaît. C’est bien animé, c’est un peu gore, c’est décalé, j’adore :) mais presque 20 minutes d’attente avant qu’il ne soit projeté. Pas que les deux premiers courts soient désagréables mais bon... Après avoir encore dû patienter presque 15 minutes (soit deux courts), en voilà un autre d’intéressant : Fade into white #3 (Japon), 14 minutes d’images de synthèses monochromes jouant sur les volumes, les blancs et les noirs. Je n’ai pas compris grand chose mais il paraît que ça parle de vie ordinaire, de voir des vies ordinaires à travers l’objectif d’une caméra (enfin, c’est ce qu’explique l’Officiel du Festival, un pavé de plus de 300 pages). En tout cas, c’était assez envoûtant et il y avait un truc rigolo qui s’est produit au bout d’un certain temps. Il y avait une période de transition (écran blanc) assez longue entre deux séquences, ce qui faisait présager la fin du film et qui a pour effet de déclencher des applaudissements (une sorte de réflexe pavlovien il m’a semblé). Manque de chance, on en reprenait pour un tour à chaque fois. Très rapidement, un petit jeu s’est mis en place : dès qu’un écran de transition apparaissait, une salve d’applaudissements de plus en plus importante se déclenchait, provoquant une certaine hilarité dans le public à la reprise d’une séquence en lieu et place du générique de fin. Je ne parlerais pas de The Separation, Morgan l’a très bien fait, pour dire qu’après deux autres courts qui ne m’ont pas marqué est arrivé Skying Jumping Pair, un petit bijou d’animation japonaise en images de synthèse. Tout simplement génial. L’inventivité de certains :) ...
Le Lapin ! Le Lapin !
Fade into White #3
Visite des restaurants d'Annecy Après avoir déjeuné (relativement) rapidement dans un restaurant un peu éloigné de Bonlieu et continué ma collection de photos pour illustrer mon rapport (oui, même au restaurant, au grand dam de la Chef), nous voilà de retour pour le programme de 14 H. Normalement, on est parti pour un non-stop de 14 H à 22 H 30 environ. Enfin, ça c’était la théorie car, dans la pratique, je n’ai pas pu avoir de contremarque pour les films Internet. J’en profite pour faire un tour au M.I.F.A. (ça fait aussi parti de ma mission) et de me balader un peu sur le Paquier. Après tout, je suis sensé justifier que je suis un « pro » de l’animation (c’est ma couverture du moins, si si, je vous l’assure, c’est marqué sur mon badge :) comme vous avez pu le voir sur la page du sommaire). En plus, une petite balade sous le soleil annécien ne peut pas faire de mal entre toutes ses séances passées dans le noir. Bon, pas grand chose d’intéressant au M.I.F.A. si ce n’est que j’ai pu mettre les pieds à l’intérieur de l’Impérial, lieu très réputé pour avoir accueilli une grande professionnelle mangaversienne pendant un temps (Ah..... l’Impérial....). De la séance de 16 H, je ne retiendrais que Robbie The Reindeer « Legend of the Lost Tribe » un excellent court métrage anglais de télévision à base de marionnettes et d’animation d’objets à la Wallace et Gromit, le reste oscillant entre le sympa (Little Wolf’s Book of Badness, Grande-Bretagne - images 2D) et l’emmerdant (non, je ne donnerais pas de nom). La journée se termine alors en eau de boudin. J’ai du subir 1 H 24 de The Legend of the Sky Kingdom (Zimbabwe) au scénario d’une nullité rare (même un shônen de combat hyper basique n’oserait pas de telles situations et surtout de telles solutions aux problèmes posés aux protagonistes de l’histoire) et à une technique d’animation que j’ai détesté (animations d’objets mais à base de déchets). Je ne dis pas que ça n’est pas du beau travail, c'est impressionnant de technicité, je dis que je n’ai pas du tout aimé, c'est le moins que l'on puisse dire. Et comme ce n’est pas l’histoire qui allait m’accrocher, j’ai essayé de dormir un peu pendant le film, envahissant l’espace vital de la Chef dans la recherche de la position la moins inconfortable. Je vous rassure, je n’ai pas utilisé Morgan comme oreiller, encore que son épaule était fort sympathique et, je dois dire, semblait bien moelleuse à la différence de celle de mon collègue E, bien trop osseuse. A la fin de la séance, la fatigue palpable de la Chef (sans parler de la mienne encore pire, une nuit sans sommeil, ça esquinte, saleté de chaleur lyonnaise) fait que seul l’agent E continuera à assurer la présence mangaversienne au festival. Dodo pour les autres (enfin, après 1 H 30 de route, un dîner frugal et un peu de chat quasi désert pour ma part, travail, travail, travail et encore travail pour mettre le compte rendu en ligne pour la part de Morgan. Que c’est beau l’esprit de sacrifice :) surtout depuis que je me suis aperçu du travail titanesque abattu à cette occasion en faisant mon propre compte-rendu de l'événement.
Le symbole même du festival
Il n'y avait pas grand monde au M.I.F.A.
Little Wolf's Book of Badness

 

Jeudi (Aïe, que de monde)

Vendredi (Kiki !!!)

Samedi (La fin, déjà)
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