Jeudi (2ème journée)

 

Bon sang, quelle foule !
Nous voilà rendu à ma 2ème journée du festival (accessoirement la 4ème pour les autres). Après avoir frôlé la folie définitive dans la circulation infernale de la Haute Savoie (incroyable le nombre de voitures qui peuvent s'accumuler sur un rond-point d'une petite commune apparemment anodine) et d’Annecy (plus de 2 H 15 pur faire un trajet censé être fait en 1 H 20 en temps normal, soit 130 Kms), me revoilà à attendre plus de 45 minutes dans cette fichue file d’attente alors que je suis parti plus tôt pour arriver plus tard que la veille. Je vais craquer si je rate Kiki's Delivery Service demain à cause de ça. Je crois qu'il va falloir que je me lève très tôt demain matin si je ne veux pas mourir d'une crise d'apoplexie sur cette route nationale qui commence à me lasser. Bon, j’ai eu ce que je voulais à l’exception du film Les Triplettes de Belleville, mais là, je n’avais aucune illusion depuis la veille après avoir entendu deux personnes travaillant pour le festival, l’une disant à l’autre, en discutant du film, qu’il ne restait presque plus de places pour cette avant première tant attendue. La Chef et E étaient bien content d’avoir leur tickets depuis plusieurs jours. C’est bien la première fois que je vois les amateurs être mieux servis que les professionnels. D’habitude, c’est l’inverse. Bah ! Ça sera pour moi l’occasion de refaire une ballade dans Annecy et d’acheter à 9ème QUAI mon quota de mangas (on ne peut pas nier l’appel de la mangamania quand Hikaru No Go 4, Monster 7 et Quartier Lointain 2 viennent de sortir), de discuter à propos du Lapin du festival avec les sympathiques vendeurs de cette nouvelle boutique spécialisée en bandes dessinées. Par exemple, j'ai appris que Turf ne pourrait pas être présent à sa dédicace du vendredi, un coup de vent ayant soufflé le toit de son domicile du côté d'Angoulème.
La file d'attente pour retirer les accréditations
Pour ce qui est des courts en compétition, j’en retiendrais plusieurs, ayant particulièrement apprécié cette séance. Il y a Atama Yama, un superbe film japonais mélangeant dessins animés, peinture et images 2D aux commentaires si décalés par rapport aux images puis Hush (Russie, dessins au crayon) revisitant de façon très décalée deux de nos fables. Impressionnant, The Red Tree , un film d’animation Sud-Coréen réalisé en Flash nous montrant par le biais d’un symbolisme fort les sévices (aussi bien physiques que mentaux) subies par les femmes coréennes durant l’occupation japonaise lors de la Seconde Guerre Mondiale. Enfin, Cane Toad nous propose une superbe animation en images de synthèse avec cet humour australien si typique. Mais j’ai bien apprécié Sr. Trapo (Espagne, images de synthèse) quoiqu'un peu long à mon goût, Hing Sees, un film estonien à base de marionnettes nous parlant d'âmes et de soldats et Flashko « Der mann in der Heizdecke » (Episode 1), un court allemand réalisé en dessins sur cellulo. Bref, je suis dans le bain, tout va bien, j'ai augmenté mon stock de photos et il est l'heure d'aller manger. Après avoir erré un peu dans la vieille ville, on s'arrête dans un petit restaurant. Là, je sens comme un agacement de la part de la Chef concernant mon mitraillage photographique, on se contentera donc de manger tranquilement :) (du filet de perche pour ma part, un conseil donné par une savoyarde de mes connaissances) en attendant d'attaquer l'après midi.
The Red Tree
Cane Toad
Monsieur H lisant le Quotidien du Festival Des films de télévisions en compétition, je dois avouer que j’ai adoré As Told by Ginger « And The She Was Gone » (qui m’a semblé riche en thèmes de réflexions sur la société américaine vue par des collégiens. J’aimerais bien le revoir pour pouvoir apprécier tout son contenu. Il s’agit d'un dessin animé américain sur cellulos (donc une animation très classique mais terriblement efficace). Le reste était plutôt sympa, une mention spéciale pour Martin Malin « Martin entre dans la danse » (France, animation réalisée en 2D sur ordinateur) même si le thème, intéressant à la base, me semble plutôt aller dans le sens des clichés sur le sexisme au lieu de lutter contre eux. Bon, ça n'est pas tout ça mais les 16 H s’approchent et la projection en avant-première du film Les triplettes de Belleville va devoir se faire sans moi. Cela va donc être l’occasion d'aller faire un petit tour dans Annecy pour faire du tourisme et quelques achats de BD. En tout cas, quelle foule pour aller voir ce film, il était vraiment attendu. Il était tellement attendu que j’ai passé un temps fou à attendre la sortie de la Chef et de E pendant que les applaudissements n’arrêtaient pas de retentir par salves.. A la fin, impatient, je suis entré dans le théâtre rejoindre mes deux comparses et voir la fin de la présence de Sylvain Chomet sur scène. Restait, pour finir la journée, à voir le film Drengen der ville gøre det umulige (L'enfant qui voulait être un ours), un long métrage en compétition franco-danois. J’avoue que je m'attendais au pire et, même si je n’avais pas à subir de contrecoup de passer d’un film événement à un autre plus anecdotique et surtout pour enfant, je pensais bien m’emmerder pendant les 1 H 18 du film. Et bien non, il était très bien ce film, sachant éviter le principe qui veut que si c'est pour les enfants, ça doit être bêtifiant. L'animation était classique (cellulos), le graphisme tout à fait charmant et l'histoire loin d'être simple pour les protagonistes de ce conte. Je pouvais donc être tout à fait satisfait de ma journée, il ne me restait plus qu’à rentrer et surtout j’allais devoir être beaucoup plus efficace demain matin pour avoir la fameuse contremarque pour Kiki's Delivery Service, un des buts de ma présence ici.
Petite ballade dans Annecy
Standing Ovation pour Sylvain Chomet

 

Mercredi (J'y suis !)

Vendredi (Kiki !!!)

Samedi (La fin, déjà)
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